Accueil > Droit de la famille > Concuibinage
Le concubinage : cadre juridique, droits et obligations
Définition et cadre juridique
Le concubinage est défini par l’article 515-8 du Code civil comme une union de fait caractérisée par une vie commune stable et continue entre deux personnes, de sexe différent ou de même sexe, qui vivent ensemble sans être mariées ni pacsées. Contrairement au mariage et au PACS, le concubinage repose uniquement sur la cohabitation et ne génère pas de droits ou obligations spécifiques entre les partenaires. Cette forme d’union laisse donc une grande liberté aux concubins, mais cette absence d’engagement formel peut également engendrer des difficultés, notamment lors de la séparation ou en cas de décès.
Bien que l’union libre soit juridiquement souple, certaines dispositions légales encadrent les aspects de la vie des concubins, notamment en ce qui concerne le logement, les enfants et le patrimoine. Dans ces contextes, faire appel à un avocat compétent, comme Maître Vanessa MARTINEZ, avocate en droit de la famille à Aix-en-Provence, permet de sécuriser la relation et d’anticiper d’éventuels litiges.
Les droits et obligations des concubins
1. Droits des concubins
a) Droit au logement
Lorsque les concubins partagent un logement, le droit d’occupation des lieux dépend de la situation juridique du bien :
- Location : Si le bail est établi au nom des deux concubins, chacun dispose des mêmes droits pour continuer à occuper le logement en cas de séparation. Si le bail est uniquement au nom d’un concubin, l’autre peut demander à rester dans les lieux uniquement en cas de décès, et sous certaines conditions.
- Propriété : Si l’un des concubins est propriétaire du bien, l’autre n’a aucun droit automatique à y demeurer après une séparation, sauf s’il parvient à prouver une contribution significative aux dépenses ou travaux d’amélioration.
En cas de litige concernant le droit au logement, un avocat peut accompagner le concubin non-propriétaire pour obtenir une indemnisation ou une autorisation de séjour temporaire.
b) Droit fiscal
Les concubins sont soumis à une imposition séparée pour l’impôt sur le revenu, contrairement aux couples mariés ou pacsés qui peuvent bénéficier d’une déclaration commune. Cette distinction peut entraîner des désavantages fiscaux, notamment si l’un des concubins perçoit des revenus beaucoup plus élevés que l’autre. Toutefois, des stratégies fiscales peuvent être envisagées avec l’aide d’un professionnel pour optimiser la gestion des revenus et des dépenses.
c) Droits parentaux
Lorsqu’un couple de concubins a des enfants, ils exercent en principe l’autorité parentale conjointe dès lors que les deux parents ont reconnu l’enfant. En cas de séparation, les règles relatives à la garde des enfants, à la pension alimentaire et au droit de visite s’appliquent de la même manière que pour les couples mariés ou pacsés. Un avocat peut aider à déterminer un arrangement équitable ou intervenir en cas de litige pour préserver l’intérêt des enfants.
2. Obligations des concubins
Contrairement aux époux et aux partenaires de PACS, les concubins ne sont pas tenus à une obligation de secours ou de fidélité. Chacun reste libre de ses engagements et de ses choix. Cependant, les concubins peuvent conclure des accords pour organiser certains aspects de leur vie commune, notamment la répartition des dépenses et des charges du foyer.
L’absence d’obligation légale n’empêche pas les concubins d’être redevables l’un envers l’autre dans certaines circonstances, notamment en cas d’engagement financier commun ou de projets immobiliers. Dans ce cas, un accompagnement juridique peut éviter des désaccords liés à l’interprétation des engagements.
Le concubinage et la gestion du patrimoine
1. Acquisition de biens en concubinage
Les biens acquis par les concubins sont, en l’absence de convention spécifique, réputés appartenir exclusivement à celui qui les finance. Cela signifie que si un bien immobilier est acheté par un seul des concubins et que son nom figure sur l’acte de propriété, l’autre n’a aucun droit sur ce bien, même s’il a contribué aux dépenses du foyer.
Pour éviter les litiges, il est recommandé d’établir un acte notarié précisant la répartition des parts ou de faire mentionner explicitement dans l’acte d’achat les contributions respectives de chaque concubin.
2. Gestion des comptes bancaires
Les concubins peuvent choisir d’ouvrir un compte joint pour gérer les dépenses communes (loyer, charges, frais de scolarité des enfants). Toutefois, il est important de noter que chaque titulaire du compte peut retirer les fonds sans avoir à demander l’accord de l’autre. En cas de séparation, la fermeture du compte peut devenir un point de tension, surtout si des prélèvements automatiques restent actifs.
L’intervention d’un avocat peut être utile pour organiser la clôture du compte et éviter des conflits liés aux prélèvements abusifs.
3. Donations entre concubins
Les donations effectuées entre concubins sont soumises à une fiscalité particulièrement lourde : elles sont taxées à hauteur de 60 % de leur valeur, comme pour des tiers. Cette taxation peut considérablement réduire le montant effectivement transmis. Pour contourner cet inconvénient, il est possible de recourir à d’autres dispositifs juridiques, comme l’assurance-vie ou les conventions spécifiques.

La rupture du concubinage
1. Effets de la séparation
Contrairement au divorce ou à la dissolution d’un PACS, la rupture du concubinage ne nécessite aucune formalité officielle. Toutefois, cette séparation peut avoir des répercussions importantes sur les aspects suivants :
- Partage des biens : Les biens restent la propriété de celui qui les a acquis, sauf preuve d’une contribution commune.
- Droit au logement : Le concubin qui souhaite rester dans le logement doit justifier d’un droit légitime (par exemple, rachat de la part du bien immobilier en indivision).
- Garde des enfants : La question de la résidence principale des enfants et du droit de visite peut faire l’objet de désaccords nécessitant l’intervention d’un juge aux affaires familiales.
2. Recours en cas de litige
En cas de désaccord sur le partage des biens ou la garde des enfants, un recours devant le tribunal peut être nécessaire. Maître Vanessa MARTINEZ intervient pour :
- Négocier un accord amiable entre les parties pour éviter un contentieux long et coûteux ;
- Préparer un dossier juridique complet comprenant toutes les preuves nécessaires pour défendre les intérêts de son client ;
- Représenter ses clients devant le juge pour obtenir une décision équitable.
Le concubinage et la succession
1. Absence de droit automatique à l’héritage
Contrairement aux couples mariés, les concubins ne bénéficient d’aucun droit automatique sur la succession de leur partenaire décédé. En l’absence de dispositions testamentaires, le concubin survivant ne peut prétendre à aucun bien appartenant au défunt.
2. Solutions pour protéger le concubin survivant
Il est possible de sécuriser la transmission du patrimoine grâce à plusieurs dispositifs :
- Rédaction d’un testament en faveur du concubin ;
- Achat en indivision des biens immobiliers pour garantir une propriété conjointe ;
- Assurance-vie pour transmettre des sommes sans frais de succession dans la limite des abattements fiscaux.
Un avocat peut conseiller sur les meilleures options pour éviter les conflits successoraux et protéger les intérêts du concubin survivant.
La convention de concubinage
La convention de concubinage est un document écrit qui organise la vie commune des concubins. Bien qu’elle n’ait pas la même portée qu’un PACS ou un contrat de mariage, elle permet de clarifier certains points importants :
- La répartition des dépenses du ménage ;
- Les conditions d’acquisition des biens en commun ;
- Les engagements financiers respectifs.
Un avocat peut vous accompagner dans la rédaction de cette convention pour garantir sa validité et éviter tout malentendu en cas de rupture.
Pourquoi faire appel à Maître Vanessa MARTINEZ pour un litige lié au concubinage ?
Maître Vanessa MARTINEZ, avocate en droit de la famille à Aix-en-Provence, offre un accompagnement sur mesure pour toutes les problématiques liées au concubinage. Elle intervient notamment pour :
- Anticiper les risques juridiques et protéger les intérêts de ses clients ;
- Sécuriser la gestion du patrimoine et des biens communs ;
- Assurer une défense rigoureuse en cas de litige concernant le logement, la garde des enfants ou le partage des biens.
Contactez-nous dès aujourd’hui pour une consultation et bénéficiez de l’accompagnement d’une professionnelle réactive et expérimentée, prête à défendre vos droits et vos intérêts.