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Divorce par consentement mutuel : procédure, honoraires, enfants et effets

Définition et cadre juridique

Le divorce par consentement mutuel, également appelé divorce amiable, est une procédure qui permet aux époux de se séparer en toute sérénité en trouvant un accord sur tous les aspects de leur séparation : répartition des biens, garde des enfants, pension alimentaire, prestation compensatoire, etc. Depuis la réforme de 2017, ce type de divorce ne nécessite plus l’intervention du juge aux affaires familiales (JAF), sauf dans certains cas spécifiques, comme lorsque l’enfant mineur demande à être entendu par le juge.

Le Code civil, notamment à travers les articles 229 et suivants, encadre strictement cette procédure afin de garantir l’équité entre les parties et la protection des intérêts des enfants. Le divorce par consentement mutuel est apprécié pour sa simplicité, sa rapidité et son coût maîtrisé par rapport à une procédure contentieuse. Cependant, bien qu’il s’agisse d’un divorce « amiable », il reste essentiel de bénéficier d’un accompagnement juridique adapté pour s’assurer que l’accord est équilibré et qu’aucun point important n’est oublié.

La procédure de divorce par consentement mutuel

1. Prise de contact avec les avocats

Contrairement aux autres formes de divorce, le divorce par consentement mutuel nécessite que chaque époux soit assisté par un avocat distinct. Cette double représentation garantit la protection des intérêts de chacun. Le rôle de l’avocat est fondamental :

Conseil et explications : l’avocat informe son client sur les conséquences juridiques du divorce, les options possibles pour la répartition des biens et les modalités concernant les enfants.
Analyse de la situation financière et patrimoniale : il vérifie que les accords ne désavantagent pas son client, notamment en cas de disparités importantes de revenus.
Négociation : en cas de désaccord ponctuel, les avocats peuvent intervenir pour trouver des compromis acceptables.

Cette étape initiale est cruciale pour poser les bases d’un divorce serein et éviter d’éventuelles contestations futures.

2. Rédaction de la convention de divorce

La convention de divorce est l’acte qui formalise l’accord des époux sur les différents aspects du divorce.
Ce document, rédigé par les avocats, doit être précis et inclure :

La répartition des biens : vente d’un bien immobilier, attribution de la maison familiale à l’un des époux, partage des meubles, etc.
Les modalités de résidence des enfants : garde alternée, résidence principale chez un parent avec droit de visite pour l’autre, etc.
Le montant de la pension alimentaire : cette somme permet de contribuer aux frais liés aux enfants et est calculée en fonction des ressources des parents et des besoins des enfants.
Les conditions d’occupation du logement familial : vente, rachat de la part de l’autre époux ou attribution temporaire.

La convention doit être rédigée avec soin pour éviter toute ambiguïté et inclure des clauses claires pour anticiper les éventuels changements de situation.

3. Délai de réflexion

Une fois la convention rédigée et validée par les deux époux et leurs avocats, elle est envoyée par lettre recommandée à chacun des époux. Un délai de 15 jours est alors imposé avant la signature définitive. Ce délai de réflexion obligatoire vise à s’assurer que les époux prennent leur décision en toute connaissance de cause et sans pression.

4. Enregistrement chez le notaire

Après la signature de la convention par les deux parties et leurs avocats, la convention est déposée chez un notaire pour être enregistrée. Cette formalité donne à la convention une force exécutoire, ce qui signifie qu’elle a la même valeur qu’un jugement de divorce rendu par un juge.
Le divorce prend effet à la date de dépôt de la convention chez le notaire.

5. Cas nécessitant l’intervention du juge

Dans certaines situations, l’intervention du juge reste obligatoire, même pour un divorce amiable :

  • Si l’un des enfants mineurs souhaite être entendu par le juge pour exprimer son avis sur les modalités de garde ou de résidence.
  • Si l’un des époux est sous tutelle ou curatelle, le juge doit s’assurer que la procédure respecte ses droits.


Dans ces cas, la présence d’un avocat est indispensable pour préparer la procédure et défendre les intérêts des parties devant le juge.

Les honoraires du divorce par consentement mutuel

1. Tarification des avocats

Les honoraires des avocats dans un divorce par consentement mutuel sont généralement forfaitaires. Cette formule permet aux époux de connaître à l’avance le coût total de la procédure. Les honoraires couvrent :

  • Les entretiens de conseil avec l’époux ;
  • La rédaction de la convention de divorce ;
  • Les échanges entre avocats pour finaliser l’accord ;
  • Le dépôt de la convention chez le notaire.

2. Coût moyen

En fonction de la complexité du dossier (présence de biens immobiliers, enfants mineurs, etc.), les honoraires peuvent varier entre 1 200 et 3 000 euros par époux. À ces frais s’ajoutent les frais de dépôt chez le notaire, qui sont généralement d’environ 50 euros.

3. Aide juridictionnelle

Les époux disposant de revenus modestes peuvent demander l’aide juridictionnelle pour financer une partie ou la totalité des frais d’avocat. Cette aide est accordée sous conditions de ressources et peut être partielle ou totale.

Divorce

Le divorce par consentement mutuel et les enfants

1. L’autorité parentale et la garde des enfants

Les parents doivent s’entendre sur l’exercice de l’autorité parentale et les modalités de résidence des enfants. Les solutions les plus courantes sont :

  • La garde alternée : l’enfant partage son temps de manière équilibrée entre les deux parents.
  • La résidence principale : l’enfant réside principalement chez l’un des parents, avec un droit de visite et d’hébergement pour l’autre.


La décision doit toujours être prise dans l’intérêt de l’enfant. En cas de doute sur la faisabilité d’une solution, l’avocat peut conseiller ses clients pour trouver une organisation réaliste et adaptée.

2. Pension alimentaire

Lorsqu’un enfant réside principalement chez un parent, l’autre parent verse une pension alimentaire pour contribuer aux frais liés à l’éducation, à l’entretien et aux activités de l’enfant. Le montant de cette pension est calculé en fonction des revenus des parents et des besoins de l’enfant.

3. Droit de l’enfant à être entendu

Un enfant mineur capable de discernement peut demander à être entendu par le juge pour exprimer son avis sur ses conditions de vie après le divorce. Cette demande doit être prise en compte et nécessite l’intervention du juge pour garantir que l’enfant dispose d’un cadre de vie qui respecte son intérêt.

Les effets du divorce par consentement mutuel

1. Effets juridiques

Le divorce prend effet dès l’enregistrement de la convention chez le notaire. À partir de cette date :

  • Le lien matrimonial est officiellement dissous ;
  • Les époux peuvent, s’ils le souhaitent, se remarier ;
  • Le nom de l’un des époux ne peut plus être utilisé par l’autre, sauf accord écrit.

2. Effets patrimoniaux

Le divorce entraîne la liquidation du régime matrimonial et le partage des biens communs selon les termes de la convention :

  • Biens immobiliers : les époux peuvent vendre leur maison ou décider que l’un d’eux rachète la part de l’autre.
  • Biens mobiliers : les meubles, véhicules et objets personnels sont répartis selon l’accord des époux.

3. Effets fiscaux

Le divorce met fin à l’obligation de déclaration fiscale commune. À partir de la date du divorce, chaque ex-époux doit déclarer ses revenus de manière individuelle.

4. Effets sur les enfants

Les effets du divorce sur les enfants dépendent principalement des modalités de garde et des décisions prises concernant la pension alimentaire. L’objectif est de maintenir un cadre de vie stable et harmonieux pour préserver leur équilibre.

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  • Analyser les accords proposés afin de s’assurer qu’ils sont justes et équilibrés ;
  • Rédiger une convention de divorce précise et complète, en anticipant les changements possibles ;
  • Assister ses clients lors des négociations pour trouver des solutions adaptées et éviter les conflits.

Grâce à son expertise et à son approche bienveillante, Maître MARTINEZ accompagne ses clients à chaque étape de la procédure pour garantir une séparation sereine et respectueuse des intérêts de chacun.

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